2024 en France

chronologie de la France

Cette page présente les faits marquants de l'année 2024 en France.

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Événements

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Crise institutionnelle

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La deuxième moitié de 2024 est marquée en France par une crise politique inédite sous la Cinquième République, parfois qualifiée de crise de régime ou crise institutionnelle. Celle-ci éclate après l'annonce surprise, par le président Emmanuel Macron, de la dissolution de l'Assemblée nationale, à la suite des élections européennes du 9 juin 2024, où en France le parti d'extrême-droite Rassemblement national (RN) arrive en tête avec 31.37% des voix exprimées, très loin devant la liste "Besoin d'Europe" qui regroupe une coalition autour du parti présidentiel Renaissance. Cette dissolution met fin à la XVIe législature de la Cinquième République française.

Après une courte campagne, voyant notamment l'union des partis de gauche au sein du Nouveau Front populaire (NFP) et l'éclatement du parti de droite historique Les Républicains en deux tendances (une anti-RN et une favorable à une alliance avec lui), les élections législatives ayant lieu les 30 juin et 1er juillet. Malgré des sondages prévoyant une victoire du RN, l'union des gauches NFP obtient la majorité relative avec 172 députés ; la coalition présidentielle Ensemble pour la République arrive deuxième en recul avec 150 députés et le RN en troisième en progression avec 125 députés. Ces résultats se produisent alors que la Constitution française du 4 octobre 1958 est conçue pour que l'Assemblée nationale fonctionne avec un parti ayant clairement une majorité absolue.

Le gouvernement Gabriel Attal annonce sa démission le , mais reste cependant en place en attente de la formation du gouvernement suivant. Le 24 juillet, après deux semaines de négociation, les partis du NFP s'accordent pour proposer Lucie Castets comme Première ministre. Cependant, le président Emmanuel Macron refuse cette proposition et ne nomme pas un autre Premier ministre durant les semaines suivantes, maintenant de facto Gabriel Attal et son gouvernement en place durant le reste de l'été 2024, ce qui nourrit une crise constitutionnelle et institutionnelle inédite sous la Ve République.

Le , le président Macron nomme Michel Barnier Premier ministre, en espérant que son expérience en tant que négociateur de l'Union européenne durant le Brexit l'aide à rassembler les différents partis autour de lui. Cependant, le fait que Barnier provienne des Républicains - le parti ayant de facto le plus petit groupe parlementaire de la nouvelle législature de l'Assemblée Nationale puisqu'au contraire des groupes de gauche et macronistes il ne fait partie d'aucune coalition - et qu'il n'était candidat ni aux élections européennes ni législatives précédentes, provoque la colère des partis du NFP, qui annoncent le jour-même leur intention de voter la censure du gouvernement Barnier dès que possible.

 
Départ de la manifestation du 7 septembre 2024 à Grenoble, Place Félix Poulat en face de l'église Saint-Louis.

Le , des manifestations dans 150 villes contre « le coup de force d'Emmanuel Macron », réunissent entre 110 000 (selon le Ministère de l'Intérieur) et 300 000 personnes (selon La France insoumise, parti organisateur de la plupart des manifestations).

Durant la semaine du 16 septembre, Michel Barnier propose un gouvernement à Emmanuel Macron qui, même si les détails n'ont pas été rendus publics, aurait été rejeté par le président en raison d'une trop grande surreprésentation des membres de LR en son sein. De plus, l'absence de membres du NFP ou du RN, qui ont chacun plus de députés à l'Assemblée Nationale, provoquent de vives contestations au sein de ces deux groupes.

Le 17 septembre, le Bureau de l'Assemblée nationale française valide l'enclenchement de la procédure de destitution déposée par la La France insoumise.

Le 21 septembre, d'autres manifestations contre la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre ont lieu dans 60 villes. Le soir-même, la composition du Gouvernement Michel Barnier est annoncée, reprovoquant la colère des oppositions en raison de la surreprésentation des droites macroniste et LR, et de l'absence presque totale de la gauche parmi ses membres. Mais également en raison de prises de positions de la plupart de ses membres par le passé, jugées homophobes par l'opposition de gauche.

En Nouvelle-Calédonie, cette crise s'ajoute à de violentes émeutes commencées en , provoquées par un projet de réforme constitutionnelle de la loi définissant le corps électoral.

Notes et références

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  1. Paolo Philippe, Pauline Lecouvé, « Remaniement : Elisabeth Borne a remis la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée »  , sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  2. Clément Parrot et Margaux Duguet, « Remaniement : Gabriel Attal, un Premier ministre fidèle du président, biberonné à l'école de la macronie »  , sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  3. Alexandre Frémont et Marine Clette, « Soupçonné de plusieurs centaines de fausses alertes à la bombe, un ado originaire de Laval interpellé »  , sur francebleu.fr, (consulté le ).
  4. « Loi « immigration » : le Conseil constitutionnel censure largement sur la forme, sans se prononcer sur le fond », Le Monde, 25 janvier 2024.
  5. « Victoires de la musique classique 2024 : un palmarès très féminin », Le Monde, 1er mars 2024.
  6. « En direct : l’inscription de l’IVG dans la Constitution définitivement adoptée par le Parlement », Le Monde, 4 mars 2024.
  7. « Tempête Monica dans le Gard : le corps du dernier enfant disparu a été retrouvé, le bilan atteint huit morts », Le Monde, 15 mars 2024.
  8. (en) « French police evacuate pro-Palestinian students from Sciences Po after overnight sit-in », Reuters, 03 mai 2024.
  9. « En direct, émeutes en Nouvelle-Calédonie », Le Monde, 15 mai 2024.
  10. « Attaque d’un fourgon pénitentiaire dans l’Eure : deux agents tués », Le Monde, 14 mai 2024.
  11. « Crise en Nouvelle-Calédonie : le chef indépendantiste Christian Tein va être placé en détention provisoire dans l'Hexagone »  , sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  12. Marion Chevalet et Pierre-André Delbecq, « Vidéo. Village dévasté, pont emporté, route coupée... Les images impressionnantes du torrent en furie qui a submergé un hameau en Isère »  , sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
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  17. « Ce que l’on sait de l’attaque contre la SNCF et le réseau des TGV », sur Lemonde.fr, (consulté le ).
  18. « Collision mortelle entre deux Rafale » sur francetvinfo.fr, 15 août 2024.
  19. « Crash d'avion au Lavandou : qui était Didier Berger, le pilote décédé ? » sur France Bleu, 17 août 2024.
  20. « Hérault : un incendie à la synagogue Beth Yaacov de La Grande-Motte, la piste criminelle privilégiée » sur France Info, 24 août 2024.
  21. « EPR de Flamanville : la phase de « divergence » a commencé... »  , sur connaissancedesenergies.org, (consulté le ).
  22. Laure Noualhat, « L’EPR de Flamanville enfin en route, après 20 ans de déboires »  , sur reporterre.net, (consulté le ).
  23. « Traversées de la Manche : au moins douze morts dans le naufrage d’une embarcation de migrants près de Boulogne-sur-Mer, selon Gérald Darmanin » sur Le Monde, 3 septembre 2024.
  24. https://www.opex360.com/2024/09/05/dissuasion-dissoute-en-2011-la-base-aerienne-921-freres-mahe-a-ete-reactivee-a-taverny/
  25. https://www.opex360.com/2024/09/06/larmee-de-terre-a-officiellement-reactive-la-19e-brigade-dartillerie/
  26. « Eight dead after attempting to cross English Channel from France to the UK » sur Al Jazeera, 15 septembre 2024.

Voir aussi

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