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CARTOON 2023 Cartoon Next

À Cartoon Next, des experts font un état des lieux du secteur de l’animation en Italie, en France, au Royaume-Uni et en Lituanie

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- L’avenir s’annonce radieux pour l’animation européenne, mais quelques batailles sont encore à livrer pour obtenir plus de financements, plus de personnels et de meilleures conditions de travail

À Cartoon Next, des experts font un état des lieux du secteur de l’animation en Italie, en France, au Royaume-Uni et en Lituanie
Samuel Kaminka, d'AnimFrance, pendant le débat (© Cartoon)

Au troisième jour de cette édition de Cartoon Next (18-20 avril), John Lomas-Bullivant a modéré la discussion "État des lieux du secteur de l’animation en Italie, en France et au Royaume-Uni, avec quelques observations sur les pays baltes, et surtout, que réserve l’avenir ?", à laquelle sont intervenus Justė Michailinaitė, de la Association lituanienne de l'animation, Cristian Jezdic de Cartoon Italia, Samuel Kaminka d'AnimFrance et Kate O’Connor d'Animation UK.

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Le micro a d’abord été laissé à Kaminka, qui a décrit les efforts et objectifs d'AnimFrance, l'union qui représente le secteur de la production audiovisuelle d’animation, créée en 1989. À ce jour, l’organisation réunit 60 sociétés indépendantes des quatre coins du pays, qui représentent 85 % des emplois dans l’animation en France. La force de l’union réside dans sa "conscience politique commune" et "le fait que les autorités publiques comprennent et contribuent à promouvoir l’importance de la production indépendante dans ses aspects économiques, sociaux et politiques".

Les suggestions de l’union, a expliqué Kaminka, sont bien reçues par les pouvoirs publics, car le secteur de l’animation représente "10 % du secteur audiovisuel du pays dans son ensemble, mais plus de 40 % des exports". Le volume d’affaires de l’animation française approche à présent les 600 millions d’euros, dont 280 millions sont générés par les productions télévisuelles, 50 millions par le cinéma et 250 millions par les services de production, notamment les travaux menés pour des les clients étrangers (210 millions). Le secteur représente près de 8600 emplois, soit 2,5 fois plus qu’en 2004, avec une croissance de 60 % enregistrée cette dernière décennie. Les salaires représentés par ces emplois se montent à 205,1 millions d'euros, un chiffre qui a doublé ces dix dernières années. De plus, 45 % des nouveaux entrants dans le secteur en 2020 étaient des femmes. De bons chiffres de pré-ventes (47 millions d'euros en 2021) et un accès à des financements généreux et diversifiés, à la fois en région et au niveau national, sont la cerise sur le gâteau.

Sur les challenges qui se présentent dans le secteur en France Kaminka a révélé que le financement des longs-métrages d'animation et de l’animation pour jeunes adultes reste "faible". Il a aussi évoqué la "forte tension" du côté des talents qui se battent pour obtenir de meilleures conditions de travail.

Quoiqu'AnimFrance soit gravement en sous-effectif, l'organisation parvient à gérer une variété de tâches grâce au travail incessant de cinq employés et quelques unités spécialisées qui traitent de questions ciblées. Tous les deux ans, le quart du comité de direction est renouvelé et un nouveau président est élu.

Cliquer ici pour lire l'ensemble du reportage sur l’Italie, le Royaume-Uni et la Lituanie.

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(Traduit de l'anglais)

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