26/09/2003

De nombreux films italiens à petits budgets et distribués sur de moyennes combinaisons de copies s’attaquent aux blockbusters américains, maîtres absolus de la saison cinématographique avec des titres comme Les associés de Ridley Scott et Le club des empereurs avec Kevin Kline.

Parmi les cinq nouveaux films italiens à l’affiche aujourd’hui en salles, Amorfù d’Emanuela Piovano, produit pa Kitchen Film et distribué par Key Films, retrace une histoire d’amour et de folie interprétée par deux acteurs professionnels (Ignazio Oliva et Sonia Bergamasco) et par plusieurs amateurs atteints de vrais troubles psychiatriques.
De son côté, Per Sempre ("Pour toujours") d’Alessandro di Robillant, produit par Rodeo Drive et Rai Cinema, et distribué par 01, marque deux retours sympathiques dans le paysage cinématographique italien. D’abord celui du présentateur et journaliste télévisé Maurizio Costanzo qui a signé ce scénario 25 ans après avoir collaboré à celui d’Un journée particulière d’Ettore Scola. Ensuite une nouvelle performance d’actrice de Francesca Neri qui a comme partenaire Giancarlo Giannini dans ce récit dramatique où l’amour attire la folie et la mort.
De la mort, il est aussi question sous une forme violente et sanguinaire dans Cattive Inclinazioni ("De mauvais penchants") de Pierfrancesco Campanella, l’histoire d’une longue série de meurtres non résolus survenus presque tous dans la même copropriété et avec le même type d’arme, une équerre à dessin métallique. Ce polar hors normes produit par Bell Film et Metropolis Film, et interprété par un casting presque exclusivement féminin (Florinda Bolkan, Eva Robins, Mirca Viola, Elisabetta Cavallotti et Elisabetta Rocchetti), sera distribué à partir d’aujourd’hui sur une combinaison de 30 copies par Columbia Tristar Italia.

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L’époque dramatique du fascisme en toile de fond, mais une approche fondée sur une comédie de quiproquos, telle est la recette de Il compagno americano ("Le compagnon américain") de Barbara Barni, avec le jeune Hugh O’ Connor, Giulio Base, Tosca D’Aquino et Nancy Brilli. Produit par Metropolis Film avec un apport déterminant du ministère de la Culture, le film revisite la Cinecittà des années 30 et 40, avec Nancy Brilli dans le rôle d’une diva du régime et l’Italie fasciste qui s’apprête à entrer en guerre.
Enfin sort en salles également aujourd’hui Al primo soffio di vento ("Au premier souffle de vent") de Franco Piavoli, un film poétique, une sorte d’anomalie intimiste composée de regards sur les petites choses et avec très peu de dialogues. Présenté à Locarno il y a deux ans, ce long-métrage produit par Zefiro Film, Metafilm et Rai Cinema, avec le soutien du Ministère pour les Biens et les Activités Culturelles, n’avait pas encore trouvé de distribution. Depuis aujourd’hui, c’est chose faite grâce à l'Institut Luce.

(Traduit de l'italien)