Toghrul Ier Beg
Toghrul Beg | |
Tour (tombeau) de Tuğrul Beg à Ray au sud de Téhéran. | |
Titre | |
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1er sultan seldjoukide | |
– (25 ans) |
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Successeur | Alp Arslan |
Biographie | |
Dynastie | Dynastie seldjoukide |
Nom de naissance | Rukn ad-Dunya wa ad-Din Abu Talib Muhammad Toghrul Beg ibn Mikail |
Date de naissance | |
Date de décès | |
Père | Arslân-Mikha'il |
Conjoint | Aka Altun Jan Khatun Seyyedeh Fatima |
Religion | Sunnisme |
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Tuğrul Beg[note 1] ou Toghrul Beg[note 2] (signifiant « Le Prince Faucon[1] »), né en 993[2] et mort le , est un prince turc seldjoukide et le petit-fils de Seldjouk (Saldjük). Il est reconnu comme étant le fondateur de l'Empire seldjoukide (qu'il dirigea de 1037 à 1063).
Il prend la tête des Turcs Seldjoukides en 1037 (après avoir unifié les guerriers turcomans des steppes d'Asie centrale), puis est proclamé roi et sultan par le calife abbasside de Bagdad en 1055. Il est considéré par les Turcs comme le premier souverain à instaurer une laïcité dans un État[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1025, après la défaite de son oncle Arslan-Israïl (en), fils de Seldjouk, vaincu et capturé par Mahmoud de Ghaznî, il quitte avec son frère Chaghri Beg (en) ses bases du Khârezm et avance vers le Khorasan. Vers 1028-1029, ils s’emparent de Merv et de Nichapur[4] puis se rendent indépendants des Ghaznévides (1031). Toghrul-Beg se proclame sultan de Nichapur (1038). Il nomme Mansûr ibn Muhammad al-Kundari au poste de vizir[5],[6].
Le , les Turcs Ghaznévides sont vaincus à Dandãnqãn, au nord de Merv par les Seldjoukides qui occupent le Khorasan. Chaghri Beg (en) (1040-1058) puis son fils Alp Arslan restent au Khorasan pendant que Toghrul-Beg part à la conquête de l’Iran et de l’Irak. Toghrul-Beg prend conscience de l’attachement des Iraniens à un pouvoir fort et centralisé, qui contraste avec les principes anarchiques des Turcomans. Il tire également parti du scandale causé par la domination bouyide sur le calife pour renforcer l’attachement des notables khorasaniens, qui pensent assurer le contrôle des territoires reconquis sur le chiisme. Les armées khorasaniennes, bien équipées pour la prise des villes, renforcent les Turcomans dont la force vient surtout de la mobilité.
En 1046, Toghrul-Beg prend Hamadhân, puis Ispahan[4] et fait de Rey (englobée dans l'actuelle Téhéran) sa capitale. Il s'oppose à l'attaque des Fatimides d’Égypte contre Bagdad (1054), puis lance des raids en Arménie sur la région de Van (1054-1055)[4]. En 1055, sollicité par le calife abbasside après les négociations du juriste Al-Mawardi, il entre pacifiquement dans Bagdad et libère le calife de la tutelle des Bouyides[4]. Le sunnisme est restauré. Toghrul-Beg est proclamé sultan et émir de l’est et de l’ouest par le calife (1058). Il épouse une fille de ce dernier[4].
À sa mort en 1063, son neveu Alp Arslan, fils de Chaghri Beg (en), lui succède à la tête de l’Empire seldjoukide.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Parfois appelé également Tughril Beg en français.
Références
[modifier | modifier le code]- Jean-Paul Roux, Histoire des Turcs : Deux mille ans du Pacifique à la Méditerranée, Fayard, , 494 p. (ISBN 978-2-213-60672-9), p. 169
- Robert Mantran, « Toghroul beg », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
- (tr) Silvan Güneş, « Laik Selçuklu Devleti’ne Osmanlı Hanedanı Son Vermiştir. », sur biyografiyazarı, (consulté le )
- (en) « Toghrïl Beg », sur global.britannica.com (consulté le ).
- ʻAbd al-Raḥmān Badawī, Histoire de la philosophie en Islam, J. Vrin, (lire en ligne), p. 344
- Ou 'Amid al-Mulk al-Kunduri selon Paul Walker (introduction de A guide to conclusive proofs for the principles of belief, p. xxii).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Janine et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l'islam, Éd. PUF, 962 pages, (ISBN 978-2-130-54536-1).
- Jean-Paul Roux, Histoire des Turcs, Ed. Fayard, 487 pages, (ISBN 978-2213606729)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (tr) « Tuğrul Bey ».
- (ar) « السلاجقة/آل سلجوق/السلاجقة الكب ق, Les grands Seldjoukides ».
- (ar) « السلاجقة/آل سلجوق في العراق, Les Seldjoukides en Irak ».
- (en) William Muir, « The Caliphate, its rise, decline and fall, Chapter LXXVI, Buweihid Dynasty, Bagdad under Seljuks, Toghril Beg, Al-Muktadi and four following Caliphs, Crusades, Capture of Jerusalem, End of Fatimids ».
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :